La santé en France
http://actualite.portail.free.fr/france/28-09-2009/la-france-classee-7e-dans-un-barometre-europeen-sur-la-sante/OFRTP-UNION-FRANCE-SANTE-BAROMETRE-20090928.jpg
Le vieillissement de la population, l’apparition de nouvelles maladies, la fréquence accrue des maladies renforcent la demande de soin. Mais, l’offre de soin varie en fonction du maillage hospitalier et des médecins disponibles.
Comment faire coïncider l’offre et la demande de soin ? Comment répondre aux besoins de la population vieillissante souhaitant être soignée près de chez elle ? Que faire devant les fermetures d’hôpitaux… ?
I) Une demande de soins inégale sur le territoire
1) Une forte proportion de personnes âgées
carte 1,3 p. 151
L’espérance de vie des français est parmi les plus longues au monde : C’est dans les régions du Centre, de l’Ouest et du Sud que l’espérance de vie féminine est la plus forte. ( entre 83 et 84 ans).
Tableau p. 150 carte 2 p. 151
En 1950, 3.8 % de la population est âgée de + de 75 ans. En 2030, on prévoit que 13 % de la population française sera âgée de + de 75 ans.
2) Répartition en fonction des pathologies
doc. 4 p. 151
Ces 2 cartes mettent en évidence que ces 2 pathologies sont très importantes dans les régions du Nord-Est de la France et du Nord-Ouest :
Les régions où l’on vit le moins longtemps sont d’anciennes régions ouvrières et industrielles. Il y a différents types de facteurs qui peuvent expliquer qu’une pathologie soit + présente dans une région qu’une autre :
Facteurs socio-économiques | Facteurs environnementaux | Facteurs démographiques | Facteurs politiques |
- Surmortalité due à certaines variations climatiques ou à une surexploitation aux différentes pollutions (urbaines, agricoles, industrielles) | Profil de la population (taux d’urbanisation, solde migratoire, pyramide des âges) | Evolution des dépenses publiques, campagnes de prévention |
à l’offre de soin se répartit plutôt en fonction de facteurs socio-économiques que des besoins sanitaires
Conclusion :
La demande de soin est inégale et dépend de plusieurs facteurs ( espérance de vie, pathologies, activité économique…). Mais il semble que la demande de soin est plus importante dans les régions industrielles et avec une forte proportion des + de 75 ans.
La France compte 208 000 médecins, soit 340 médecins pour 100 000 habitants. 60 % sont des médecins libéraux et les autres exercent dans les hôpitaux. Mais la répartition est très inégale :
Exemple : la gériatrie ( comparez avec la carte 2 p. 151)
- Les gériatres sont très peu présent dans les régions rurales alors mêmes que ce sont celle qui ont une population vieillissante importante. Ex : le Centre, Limousin, Bretagne…
Les médecins ne sont pas forcément nombreux là où les besoins sont les plus importants.
Dans les zones rurales, les personnes doivent se déplacer, souvent loin, pour avoir un accès aux soins.
2) Médecins urbains et médecins ruraux doc. 7,8 p. 153
Conclusion : L’offre de soin est plus important en ville. Il y a donc une inégalité dans la répartition de l’offre de soin entre les régions urbaines et rurales
III) Le maillage hospitalier et son évolution
1) Exemple de la Picardie doc. 9 p. 154
Les centres hospitaliers se localisent dans les zones où la population est dense et les moyens de transport importants. En revanche, les zones peu peuplées risquent de voir leur centre fermer.
2) L’accès aux soins et aux urgences doc. 10 p. 154
La carte montre que plus de 95 % de la population peut avoir accès au soins d’urgence en moins de 30 minutes de son domicile : pour autant beaucoup de cantons ruraux ne disposent pas d’un service d’urgence à – de 30 mn.
3) Quelle politique mener ? docs 11, 12 p. 155
2 logiques :
-Celle des professionnels : Il faut maintenir les soins chirurgicaux même dans les régions les moins peuplées pour permettre à chacun un égal accès au soin.
- Celle de l’Etat : il faut concentrer les opérations lourdes dans de grands centres hospitaliers urbains et dans les zones moins peuplées s’en tenir à des soins chirurgicaux de moindre importance.
Le SROS III prévoit de privilégier la logique étatique.
Cependant, cette logique conduit à fermer les petits services chirurgicaux et à ne plus prendre en compte la proximité de la structure hospitalière mais des logiques financières.
A terme, cela peut avoir comme conséquences :
destruction des soins de proximité
désertification de certaines régions
Affaiblir les structures hospitalières rurales mais aussi la médecine libérale…
Devant le vieillissement de la population, il est difficile de faire coïncider offre et demande de soin. L’Etat privilégie l’aménagement du territoire par des regroupements d’unités hospitalières et de services chirurgicaux au détriment de la proximité et d’un égal accès au soin pour chacun.