Leçon 3 : les acteurs de la mondialisation

Publié le par M.Belmessaoud

III. Des acteurs puissants parfois concurrents :

 

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Comment les Etats, les organisations internationales et les entreprises promeuvent-ils et organisent-ils la mondialisation ?

 

1) les firmes transnationales* (F.T.N ou F.M.N) et la D.I.T :

 

Originaires pour plus de 80% des pays du Nord, elles sont près de 70 000, elles dominent les échanges et s’appuient sur plus de 700 000 filiales. ( ex : Michelin, Wal- Mart…)

 

Les entreprises déterminent des stratégies économiques et des choix de localisation afin d’augmenter leurs profits.

Si les activités de conception et commercialisation sont restées au Nord avec la division internationale du travail ( cf. manuel p. 149) elles ont délocalisés leurs activités de production dans les pays à la main d’œuvre bon marché comme la Chine ou l’Europe de l’Est (exemple : le géant américain Nike a 98% de ses emplois dans les pays du Sud)

 

 

2) les organisations internationales :

 

La mondialisation se développe grâce à la libéralisation des échanges qu’entreprennent les responsables politiques dans le cadre de l’O.M.C.

L’O.M.C., la Banque Mondiale ou le F.M.I. favorisent l’ouverture des frontières au commerce et le développement économique. L’O.N.U tend à préserver la paix et favoriser le développement.

 

Aujourd’hui, 40 % des échanges s’effectuent dans le cadre d’accords commerciaux entre 2 pays signataires. Les organisations régionales se multiplient et favorisent les échanges en regroupant des pays par continent, les pays membres bénéficient d’accords commerciaux et d’un libre échange.

- l’Union européenne

- l’A.L.E.N.A

- A.S.E.A.N

- MERCOSUR

 

3) Les États :

 

Même si les firmes ignorent les frontières, les États peuvent attirer les capitaux ou les emplois par des politiques : aides, défiscalisations, création des zones franches… en cas de crise ils sont des garants financiers (crise de 2008 pour soutenir les banques ou entreprises menacées. Ils peuvent fixer des règles lors de conférences (G.8, G.20, O.N.U.) et sont influencés par les citoyens regroupés dans les O.N.G ou mouvements comme les altermondialistes.

 

Conclusion :

 

Les acteurs de la mondialisation sont multiples : 

Les F.T.N. sont au sommet du système productif mondial 

Les Etats restent des acteurs spatiaux déterminants et multiplient les accords bilatéraux et essaient de créer un climat favorable aux investissements ( paix, solidarité entre les territoires…).

Des organisations internationales ( O.M.C…)  et régionales ( ALENA, U.E…) favorisent l’intégration entre différentes économies et sociétés d’un même ensemble continental.

Enfin, les O.N.G ont un rôle de + en + croissant : elles interviennent dans des domaines divers ( santé, éducation…).

Cependant, de plus en plus de courants altermondialistes se dressent contre la diffusion du capitalisme et prônent un commerce plus équitable entre le Nord et le Sud

IV. Une nouvelle hiérarchie des territoires :

 

1) Les pôles majeurs rejoints par les pôles émergents :

 

Dans les pays de la triade se trouvent les centres d’impulsion de la mondialisation, particulièrement les grandes métropoles où l’on trouve les centres d’affaires (C.B.D.) avec les sièges des grandes firmes (F.T.N.), les bourses,…

Ces pays sont rejoints pas les pays émergents comme la Chine ou le Brésil qui bénéficient des I.D.E., des délocalisations industrielles et de l’exportation de ressources agricoles ou énergétiques.

Il y a une véritable intégration* de nouveaux territoires, des sociétés se trouvent insérés à la triade par la mondialisation.

 

2) le dynamisme des interfaces

 

Des pays émergent et ont une croissance économique bien plus forte que la triade, ils ont des façades littorales, des régions transfrontalières en particulier en Asie de la Corée du Sud à Singapour (Shanghai est en plein boom), le Mexique frontalier des Etats-Unis,… ces pays ont donc quitté le sous développement.

 

3) Les territoires en marge :

 

Des pays ou régions restent à l’écart de la mondialisation soit car ils sont à l’écart des grands réseaux soit car ils sont déchirés par des conflits souvent civils (Afrique subsaharienne)… des O.N.G. ou l’O.N.U. leur viennent en aide.

Des mafias restent en marge de la mondialisation mais développent des trafics illicites qui suivent les réseaux de la mondialisation (drogue, armes, contrefaçon, prostitution,…) et blanchissent leurs bénéfices dans les paradis fiscaux.

 

Conclusion :

La mondialisation consacre la domination des grandes puissances et marque l’affirmation de nouveaux territoires dynamiques.

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