Leopold Sedar Senghor

Publié le par M.Belmessaoud

Sujet d’étude : LEOPOLD SEDAR SENGHOR            Manuel p. 110 à117

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Lorsque Léopold Sédar Senghor naît en 1906, le Sénégal est une colonie française ; la capitale est Saint-Louis.           Le port de Dakar, établi par les Français au XIXe siècle, est la capitale fédérale de toute l’A.O.F depuis 1902.   La promotion sociale et l'intégration politique restent limitées : il est rare qu'un Sénégalais poursuive des études supérieures. Jusqu'en 1945, seules les personnes nées dans l'une des quatre communes (Dakar, Gorée, Saint-Louis et Rufisque) bénéficient de la citoyenneté française et peuvent élire leurs conseils municipaux et envoyer un député en métropole.

Comment L. S. Senghor incarne-t-il les débats et les problèmes du continent africain colonisé et décolonisé ?

I) un itinéraire intellectuel et spirituel exceptionnel

 

1) Une formation intellectuelle de haut niveau            Doc 1 p. 110

 

Né au début du XXe siècle, Senghor a bénéficié d'une formation intellectuelle de haut niveau, fait exceptionnel pour un colonisé. Elève d’un collège à Dakar, il y reçoit une solide instruction religieuse qui fait de lui un catholique fervent et il y apprend à maîtriser le français et les humanités classiques. Ses qualités lui permettent d’obtenir une demi-bourse d'études et de terminer sa scolarité en France.  Élève au lycée Louis-le-Grand à Paris, il y fait la connaissance de G. Pompidou qui prépare, comme lui, le concours d’entrée de l'École normale supérieure. Senghor poursuit ses études littéraires à la Sorbonne. Premier Noir agrégé de grammaire en 1935, il entame une carrière de professeur, qu’il n’abandonne qu’après 1960. 

 

2) Senghor : poète et éternel

 

Senghor est poète : il publie plusieurs recueils (Chants d’ombre, Liberté…) , empreints d’une forte spiritualité ;  il continue à composer après son accession au pouvoir au Sénégal en 1960.  Son élection à l’Académie française en 1983 constitue la reconnaissance de son talent et le couronnement de sa carrière littéraire et intellectuelle.

 

II) Un homme engagé

 

1) Les débuts en politique                          Docs 3, 4 p. 111

 

Senghor entre en politique après la 2nd G.M. En 1945, il est élu à la Chambre, d'abord comme député socialiste (SFIO) puis comme membre du groupe des Indépendants d'outre-mer. Il y milite pour un changement de statut institutionnel en Afrique et pour épargner à celle-ci un éclatement entre un trop grand nombre de pays Senghor devient ministre en 1955-1956 et participe aux débats concernant la politique coloniale de la France.

 

2) Senghor : Président du Sénégal              Docs 7 à 14 p. 112-113

 

Élu président du Sénégal indépendant le 5 septembre 1960, il renforce le pouvoir exécutif et instaure le parti unique. Le Sénégal ne fait l'apprentissage du pluralisme politique qu’à partir de 1970. Senghor prépare sa succession et démissionne en 1980.

 

III) La négritude, synthèse de la pensée senghorienne

 

1) L’attachement à la France                 Docs 19, 20 p. 115

 

La démarche intellectuelle de Senghor s’inscrit dans le refus de la politique française d'assimilation au profit d'un métissage culturel qui rendrait toute sa place à la culture africaine. Il refuse cependant de renier l'apport de la civilisation européenne. La francophonie est pour Senghor, la possibilité pour la culture noire de s’exprimer à travers la langue française.

 

2) La négritude                Docs 16 p. 114

 

La négritude est l’affirmation des « valeurs culturelles du monde noir », qui doit participer à « la Civilisation de l’Universel ». « C’est la reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture ».Ce concept devient un mouvement littéraire rassemblant des écrivains et des poètes noirs. La négritude se diffuse avant tout en Afrique francophone, mais est connue du monde noir dans son ensemble.

 

Conclusion

 

Intellectuel et homme politique, Senghor s’engage pour une décolonisation progressive, pacifique et négociée. Président du Sénégal en 1960, il instaure un régime présidentiel fort à parti unique et fait de son pays un des rares pays démocratiques d’Afrique. Il engage le Sénégal dans des réformes économiques et maintient des liens très étroits avec la France. Son œuvre exprime la grandeur de l’Afrique noire et de ses valeurs. 1er écrivain à l’Académie française, il démissionne de son poste de Président en 1980 et meurt en décembre 2001 en Normandie

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